“Ecrire ses mémoires” voilà une expression poétique mais un brin désuète. On associe volontiers le récit de vie à des cahiers jaunis, griffonnés à la lueur d’une bougie… Pourtant, de nombreuses personnes se livrent à cet exercice qui semble n’avoir rien perdu de son actualité et de son utilité.

Mais alors pourquoi écrire sa vie ? N’est-ce pas un peu morbide de vouloir ainsi résumer sa vie comme si elle était finie ? Avec tous les moyens de communication dont nous disposons aujourd’hui, est-il encore utile de coucher ses souvenirs sur le papier ?

1-L’écriture des mémoires est une excellente activité

Les bienfaits des activités créatives ne sont plus à prouver, comme le rappelait notre article sur la créativité. Ecrire sa biographie a l’avantage d’être une activité qui s’inscrit dans la durée. Voilà déjà une donnée très positive !

Cette activité va donner un rythme à la semaine, à la journée. Cela donne une bonne raison de se lever, d’exprimer sa créativité et ne pas s’enfermer dans la routine : un véritable élixir de jeunesse.

2 – Raconter ses souvenirs, c’est bon pour la mémoire !

Oui, c’est un peu facile … mais tellement important lorsque l’on avance en âge ! Au fil des pages, on fait un effort pour se souvenir, on va rechercher des photos, le noms de camarade de classe, de lieux, l’ordre des événements… etc

La mémoire a besoin d’être entraînée alors allons-y ! Lorsque l’on commence à plonger dans ses souvenirs, ils reviennent peu à peu, au fil des jours et des semaines… Ce travail de la mémoire procure un véritable plaisir. C’est l’occasion d’un retour sur soi, sur son passé. Se remémorer des souvenirs heureux mais aussi revisiter des événements plus douloureux, voir comment ils nous ont façonnés, ce que l’on en a tiré… Ça peut être l’occasion de panser certaines blessures, de reprendre contact avec des personnes perdues de vue.

3- Ecrire, c’est une activité tournée vers les autres

Souvent l’enfance et la jeunesse des parents ou grand-parents est méconnue de leur descendants. Or ce sont les souvenirs qui restent les plus vifs, même lorsque l’on souffre de troubles de la mémoire. Imaginez pour un enfant la joie et la complicité qui peut naître de la rencontre, sous la plume de sa grand-mère, de la petite fille ou jeune fille qu’elle était !

On écrit pour ses proches, mais pas seulement.

En effet chaque histoire individuelle est un épisode de l’Histoire. Les évolutions techniques, l’accélération du rythme de la vie font que d’une génération à l’autre, on ne vit plus du tout de la même façon ! L’histoire s’écrit de plus en plus vite et est de moins en moins enseignée… Raconter ce que l’on a vécu à l’échelle individuelle et familiale, c’est vraiment une façon de transmettre à ses descendants qui l’on est, quelles sont nos valeurs, ce qui a motivé nos choix…