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L’art de bien vieillir

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L’art de bien vieillir

 

Encourager les loisirs, booster la créativité sont des moyens concrets de donner du sens à la vieillesse. Pour alimenter cette réflexion, nous partageons ce résumé de lecture de L’art de bien vieillir d’Anselm Grün. Ce moine bénédictin allemand est né en 1945. Le livre est édité en poche chez Albin Michel.

1.Vieillir de “bon gré”

J’ai poursuivi tout l’hiver, avec des pauses, la lecture de ce petit livre très complet sur ce sujet.

L’art de bien vieillir consisterait, selon Grün, à accepter son âge, accepter sa propre existence. Ne pas ressasser le passé, quel qu’il fut, est le premier pas vers l’apaisement. Cela est indispensable même si parfois il est légitime de ressentir de la colère.

Moine, il nous propose de croire dans le pardon de Dieu. Si l’on n’est pas croyant, la recherche de la paix intérieure est un chemin que chacun peut emprûnter.

Il suggère de nous détacher de :

  • nos biens
  • notre santé
  • nos relations
  • notre sexualité
  • notre pouvoir 
  • notre ego

De fait, accepter ses limites, ses nouvelles limites… est un chemin pour se réapproprier son existence.

2. Cultiver les vertus du grand-âge

Ne devant plus rien prouver, le vieil homme s’autorise à être lui-même et considèrera avec gratitude ce que la vie lui a donné. Ce sentiment de gratitude réchauffe le cœur et ouvre à de « bons sentiments » selon l’auteur. Enfin, acquérir avec l’âge une grande capacité d’aimer, c’est ce qui restera. Il nous propose également de cultiver des qualités comme la sérénité, la patience, la douceur, la liberté, sans l’entêtement mais dans le détachement et le dépassement de soi. 

La réflexion de ce moine puise dans une expérience personnelle de la vieillesse : la sienne et celle de sa mère, qu’il cite très souvent. Selon lui, la culture de ces vertus ouvre une nouvelle fécondité. Elle consiste, au soir de sa vie, à laisser couler l’existence – rejeter la pression- et  faire disparaître les contraintes.

Mais aussi à viser la justice envers soi et envers les autres, à agir avec droiture. Dans le service aux autres, l’aide, les liens intergénérationnels, les activités bénévoles, en évitant le piège de  l‘agitation.

La sérénité requiert du temps ; elle ne tolère pas l’agitation. Je dois prendre le temps d’aborder l’existence avec sérénité. (…) Prendre son temps et profiter du temps sont deux notions contraires. En prenant le temps, en refusant de me laisser tyranniser par lui, je me dérobe à sa domination. Libéré de la contrainte d’agir à toute vitesse, je laisse sciemment couler le temps que j’apprécie parce qu’il est offert. (…) Ne peut être serein que celui qui connait la mesure.

Anselm Grün, in L’art de bien vieillir

D’autre part, quand c’est le cas, Il est important que les personnes âgées continuent, par-delà la maladie, de donner du sens à leur existence. Pour les croyants, il préconise notamment de prier pour les plus jeunes.

3. Rester en lien !

Il n’oublie pas cependant les embûches semées sur la route comme :

Ne pas vivre à l’écart, vieillir ensemble, avec les plus jeunes : un défi !

La vie en maison de retraite, parfois douloureuse, la dépression et l’angoisse.

Les anciens ont pour mission de jeter un pont entre les générations, de servir de médiateur entre jeunes et moins jeunes. Ils ne doivent pas se tenir à l’écart de la société, mais y conserver leur place et l’enrichir de leur expérience, sans pour autant chercher à imiter la jeunesse.

Anselm Grün, in L’art de bien vieillir

Comment aider les personnes âgées qui ont perdu toute volonté de vivre, sont aigres et se lamentent ? En leur manifestant notre intérêt en les interrogeant sur la manière dont elles ont surmonté leur douleur, sans jugement ni admonestations, pour les rejoindre et faire baisser leur amertume.

Dans les 2 derniers chapitres, il décrit un chemin de silence et les façons de se préparer à la mort : un incontournable !

Et maintenant, une anecdote : je suis partie en voyage il y a peu et j’ai pris beaucoup de temps pour préparer mes bagages. J’ai repassé dans ma tête tout ce qu’il me fallait, tout semblait ok. Sur la route, je pense encore à mes vêtements et je revois le chemisier neuf destiné à l’escapade, sur son cintre, que j’ai rangé dans la penderie, et que je n’ai pas pris. Première réaction : colère contre moi, jugement négatif, déception. Le contenu de ce livre revient à mon esprit ,  je prends du recul, du détachement au sujet de ce détail finalement pas important, et de toutes façons, c’est ainsi et ce n’est pas si terrible !

Je vous encourage à le lire.

Ce regard positif et réaliste sur la vieillesse est très ajusté au message d’Agréâge. Nous écrivions ici que les loisirs pouvaient apporter la sérénité, ainsi que la créativité. Qu’il fallait aussi savoir affronter affronter ses peurs.

Mener un projet, même à un âge avancé permet de rester dans le concret et d’accepter plus facilement l’évolution des capacités. Les professionnels de confiance de notre réseau proposent une palette variée d’activités stimulantes et créatives.

Mireille Bichaud, coach senior pour Agréâge

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